La Gazette de Briançon 2004 (par Thierry FOSSEPREZ)

JOUR 1 – Dimanche 18 juillet 2004

Col de Montgenèvre et col de l’Echelle

07h30 : Réveil difficile…Solide petit déjeuner, quelques  anecdotes croustillantes (comme les croissants) de Gérald, genre « J’ai deux vélos, un en panne et un autre ok, devinez lequel j’ai pris ? » -«  Je crois que j’ai oublié une manchette à Chaumont… c’est pas grave, j’alternerai les bras ». Après la traditionnelle photo souvenir devant l’hôtel avant le départ, les dames (Clémentine, Gisèle, Cécile, Béatrice et  Claudine) ainsi que les messieurs ( René, Ernest, Guy, Emile, Gérald, Coco, André, Patrice, Thierry et Lionel, un copain de travail français de Raymond Houba qui va nous accompagner toute la semaine) quittent l’Hôtel pour la première sortie de nos vacances qui, d’après le président, devrait être la plus facile de la semaine, mise en jambes oblige… Après deux kilomètres d’échauffement, pas plus, à la demande du groupe, je pique un sprint d’ 1 Km environ pour prendre quelques photos du peloton qui a vraiment fière allure, tous les membres ayant revêtu le nouvel équipement… Bien mal m’en prit, car, une fois les clichés réalisés,  re-sprint exténuant pour raccrocher le groupe qui file plein pot… Et c’est à  bout de souffle que je les rejoins juste …au pied du col ! Inutile de vous dire que rapidement la montée se transforme pour moi en calvaire, n’ayant jamais l’occasion de trouver mon fameux second souffle… Nous quittons Briançon, la vue sur la ville est magnifique. Les dames nous laissent pour bifurquer à gauche, car elles préfèrent effectuer la montée vers Les Chalets du Laval, avec tout de même 63 km aller-retour… Bravo les filles… Passage du col de Montgenèvre, relativement facile, (sauf pour moi). Ensuite, une dizaine de Km de descente avec une pente variant de 5 à 8 %… De quoi peut-être retrouver mon second souffle… On bascule vers l’Italie, la descente est magnifique sur 11 km, belles routes bien larges et en plus un excellent revêtement. On arrive à Ulzio, première ville italienne… Quelques hésitations dues sans doute à la méconnaissance des panneaux italiens, et oh surprise, on se retrouve sur une  bretelle d’autoroute, évitée au tout dernier moment ! Nous arrivons dans la vallée de Bardonnéchia, et nous nous dirigeons vers le col de L’Echelle (Colle Della Scala en Italien). Après deux kilomètres d’ascension, un immense panneau nous indique clairement de tourner à gauche (Col de l’Echelle: 3,8km)… tout le monde obtempère sauf… devinez…Gérald, vous savez, le frère de l’autre, qui, emporté par son élan, poursuit tout droit et se retrouve très vite dans…un cul-de-sac. Heureusement, car je pense que nous n’étions pas prêts de le revoir. La route s’élève rapidement, nous découvrons de là haut toute la vallée, une splendeur… La pente est raide avec des pics de 10 à 14 %… Emile entraîne les ténors du groupe, mais à l’arrière, un groupetto se forme avec Ernest, Guy et moi-même…. La chaleur est accablante contre les rochers (31.7°) mais heureusement une belle brise nous rend des couleurs et du courage,  peur-être aussi grâce aux jolies bronzeuses qui bordent la route. Les copains nous attendent au sommet, photo souvenir prise par un touriste italien qui, pour mieux la cadrer, se déporte sur la route (ou plutôt la piste…) et  manque de peu de se retrouver sur le capot d’une Audi. La descente est très longue et la route n’est pas terrible. René, à la corde dans un virage, manque de couper en deux  un cyclo qui grimpe bien à sa droite; Patrice joue les toréadors avec l’aile d’une voiture… Le retour de la rue principale de Briançon jusqu’à l’hôtel achève de nous couper bras et jambes : 800 m à 8% sur un chemin essentiellement de pierres. Tout le monde sprinte mais la plupart explose au beau milieu, la sortie ayant été beaucoup plus fatigante que prévu… Merci président.
Oh ! surprise : nos femmes ne sont pas rentrées de leur sortie : elles nous expliqueront plus tard que les paysages fantastiques qu’elles ont eu l’occasion de contempler sur la route les ont ralenties, voire stopper quelque fois… Une sortie qui vaut vraiment la peine, au point qu’elles se sont bien promises d’y retourner… en voiture pour une séance de solarium en altitude… 

JOUR 2 – Lundi 19 juillet 2004

Col de l’Izoard 

Pour la famille Schronweiller les vacances sont déjà finies (Après 15 jour à Malaucène au pied du Mont Ventoux) et ils rentrent vers la Belgique, mais la famille Louis au grand complet nous a rejoint. Ce lundi, toutes les dames décident de faire une marche vers la Chapelle St Arnould. Les messieurs s’attaquent au mythique col d’Izoard, au travers d’une randonnée de 102 Km concoctée par René et Emile. Nous quittons Briançon et après seulement quatre km commence la montée. Les 5 premiers Km de l’ascension permettent tout juste de se mettre en jambe, viennent deux Km de plat, on se regroupe et ensuite fini de rigoler, les douze Km les plus durs de l’Izoard sont devant nous. Comme de coutume, les costauds s’envolent déjà, et à l’arrière, le groupetto s’est à nouveau reformé… Heureusement la route est belle, le décor est fabuleux, mais il règne une chaleur « de biesse « . Quand on consulte les panneaux au bord de la route, on se rend compte que les distances qui nous séparent du sommet varient de plusieurs Km et , ces panneaux devenant  de plus en plus contradictoires, mon moral en prend un coup : sommet à 9 ou 11 km ???  Arrive enfin le refuge Napoléon, situé à 2290 m d’altitude ; encore une borne assez difficile et c’est le sommet. Le podium à l’arrivée : premier Lionel (le Français, on a bien fait de voir ce qui l’avait dans les jambes avant de lui rappeler les exploits de l’équipe de France au Portugal –  promis on la fermera !) deuxième Patrice, troisième Emile… Photo souvenir devant le monument du sommet et c’est déjà la descente, avec un arrêt obligé au pied de la stèle dédiée aux champions Coppi et Bobet : vue magnifique sur le torrent de l’Izoard situé 60 à 100 mètres plus bas. Plongée ultra rapide vers le Combe de Queyras (90 Km/h), magnifique vallée encaissée entre les rochers. Arrivée à Guillestre pour tout le groupe, malheureusement en plein jour de marché… on cherche un resto sympa, on fait trois fois le tour de la ville, les autochtones croient au retour des six heures de Guillestre. Sur la grand place, un resto se présente enfin à nous. Je me rince le visage à la fontaine, deux voyous profitent de l’occasion pour me basculer dans la fontaine, tête la première … Qu’ils n’oublient pas que la vengeance est un plat qui se mange froid !!! Le resto est sympa, d’autant que c’est 50% moins cher qu’à Briançon. Reste quarante bornes pour rentrer : Emile connaît : »C’est tout en descente, dit-il, sauf trois petites côtes pas terribles, des formalités en sorte ! » Mon œil, les formalités, même Gérald en a perdu les pédales ; écarlate qu’il était ! Et en fait, les trois formalités se transforment en cinq, six sérieuses grimpettes. A 5 km de l’arrivée, Emile explose son pneu, en arrivant à Briançon « Ca t’es bon » ai-je même entendu; heureusement, il a une « guettre », et aussi une chambre à air toute neuve mais … crevée. Patrice, la main sur le cœur, lui en prête une autre … crevée aussi, mais hourra, la troisième est enfin la bonne. On rentre à Briançon par la ville basse, ce n’est pas de la tarte non plus, avec 196 m de dénivelé, plus la « niche gritchette » vers l’hôtel. Et c’est après une sortie pareille que nous apprécions la douche du cyclo, la plus belle invention après la roue (Mavic, évidemment)

Jour 3 – mardi, le 20 juillet 2004.

Le pré de Madame Carle

Avant l’ascension tant redoutée de mercredi, à savoir la terrible Bonette, René avait prévu en ce mardi une semi-journée de repos avec la sortie vers « Le pré de Madame Carle ». Surprise, surprise ! Primo, la pluie est des nôtres… secundo, la montée est loin d’être une promenade de santé (On commence à s’habituer à ses appréciations…). Départ d’Argentière-La Bessée que nous avons rejoint en voiture ; sont présents : André, Ernest, (qui s’est enfilé du sauciflard pur porc afin de mieux passer les cols), René, Damien, Emile, Gérald, Guy, Patrice, Lionel et Thierry. Mais aussi  Clémentine, Gisèle, Cécile et Claudine. Si les dix premiers Km ne posent pas de problème, à partir de Vallouise, par contre, ce n’est piqué des vers, c’est bien parti… Comme d’hab., les costauds lâchent les autres assez rapidement, la route s’élève dans une vallée étroite et boisée, la pluie redouble… A Ailefroide (La bien nommée aujourd’hui), le pourcentage double !!! après le camping, c’est pratiquement la Redoute ! Mais en trois fois plus long ! Passé le dernier pont à deux km du terminus, on croit que c’est fini et que l’on est au sommet, mais, chose extraordinaire, on a l’impression que la route descend alors qu’il n’en est rien, ce qui fait dire à Guy « Ici, même les descentes sont dures !». La vue en haut est impressionnante : tout est gris, le glacier sur la droite est lugubre, de plus la pluie glacée n’arrange vraiment rien. Café chaud dans le refuge, attende en vain que la pluie cesse et nous redescendons. Juste après le pont, surprise : Gisèle, Cécile et Clémentine en terminent avec l’ascension ! Tous les mecs en sont bouches bées… chapeau les filles ! D’autant qu’elles tiennent à terminer complètement la montée. Ernest et René font demi-tour et les escortent pendant les deux derniers km. Coup de chapeau spécial à Gisèle qui a littéralement porté ses deux compagnes de route jusqu’au sommet. La descente est dantesque, il pleut toujours, la route est glissante, les freins sont hésitants, néanmoins pas une voiture ne parvient à nous suivre. J’ai mal aux doigts tellement je tire sur les freins ! Dingue, un gamin aurait reçu une claque depuis longtemps. Au parking à La Bessée, on retrouve Claudine, qui a été à la limite de ses forces avant de redescendre plus tôt que les autres. Repas de midi en commun à l’hôtel : Gérald, peut-être un peu intrépide, décide de goûter à l’andouillette… A mon avis, le pauvre, il n’est pas près d’en reprendre. Comme chacun sait, pour une bonne andouillette, il faut que les tripes soient bien rincées, ce n’était apparemment  pas le cas. D’autant, qu’il avait prévu de s’attaquer, l’après-midi même, au terrible col du Granon en compagnie d’André et d’Emile. L’histoire ne dit pas s’il a digéré le Granon ou s’il a fait l’andouille sur la route. Une autre partie du groupe s’en est allée visiter le village-musée de St Véran (qui vaut vraiment le détour) et enfin, la troisième partie opte pour la sieste. Demain, la Bonette…Je stresse déjà !

Jour 4 – mercredi le 21 juillet 2004.

La Bonette

Gisèle et Emile, ayant opté pour l’étape reine du tour de France qu’ils vont suivre à l’Alpe d’Huez, ne sont pas des nôtres aujourd’hui. La Bonette, j’en ai rêvé cette nuit, Bonette par-ci, Bonette par-là, depuis le temps qu’on en parle ! Pour déjeuner, Ernest expérimente, aujourd’hui, une nouvelle recette : miel, yaourt et saucisson… faut le faire ! On rejoint donc Barcelonnette en voiture (90 km dans les montagnes)… En cours de route, Lionel doit faire le plein, et il nous rejoint après vingt longues minutes … son coéquipier, Gérald, au bord de la congestion vu le temps perdu par le français à discuter avec le pompiste et le facteur, se calme tout juste après cinq Imodium… il faut savoir que la Bonette, c’est l’ETAPE de Gérald, pas question de la rater ! Il roule dans son jardin aujourd’hui. Dans le peloton, tout le monde parle du futur et probable jumelage des villages Chaumont-Jausiers, les parrains étant Jacques et Gérald, off course ! René au volant dans le col de Vars, ce n’est pas de la rigolade, j’en ai l’estomac au bord des lèvres. J’en ai même entendu un qui récitait un acte de contrition à l’arrière, et comme dit Guy «  dans les routes des Alpes,  on redeviendrait croyant ». A Barcelonnette, c’est jour de marché, encore une fois! Donc on gare les véhicules hors de l’agglomération. Pour les dames, visite de la ville et shoping sont au programme. (Clem’s va faire chauffer la carte bleue de son père). Départ de Barcelonnette, et jusque Jausiers, une agréable mise en jambe de dix bornes et hop, virage à droite vers Nice et c’est parti. Plus un mot, les groupes se forment comme d’hab. ! La route s’élève régulièrement entre 6 et 9 % entre les chalets Cocodi (Avec I ou bien Y suivant les Petits dictionnaires) Regroupement imprévu après 7 Km d’ascension dû à des travaux de renforcements de parois rocheuses. Chapeau pour les gars du MET local : pendus à des cordes, ils placent des filets pour retenir les pierres, (Mathieu SA peut en prendre de la graine). La route se rouvre enfin devant nous, les flingueurs en remettent une couche, les  » néo-grimpeurs  » poursuivent à leur rythme l’ascension de ce qui constitue pour Gérald la Mecque des cyclos. Cette plus haute route d’Europe, qui culmine à 2808 m d’altitude, rassemble tous les paysages des Alpes, c.a.d. du boisé, des prés, des torrents, des lacs de hautes montagnes, des sommets de oufs, tout ceci  agrémentés par les sifflements des marmottes qui  donnent vraiment l’impression de se moquer de nous. René avait dit qu’une fois arrivé à la caserne de Restefond, l’affaire était « in the pocket »… bien vu chef, pour les deux kilomètres suivants, mais les huit cents derniers mètres !!! Une formalité, d’après Emile… C’est en fait une portion de 800 m d’enfer, un mur, les plus longs 800 mètres de ma vie. Scotché « on the tarmac », que j’étais ! Pas moyen d’en voir le bout (J’ai même eu le temps de lire la marque et l’année de fabrication du réservoir perdu par un automobiliste en perdition dans les derniers mètres). (Très) longue récupération pour chacun devant un décor féerique et bien sûr photo souvenir devant la stèle du sommet et c’est déjà le retour. La descente n’est pas une simple affaire, avec de crapuleuses lignes droites et de non moins crapuleux virages… Juste avant la caserne, j’ai brusquement un blocage de la roue arrière, et ensuite de la roue avant… Le muret arrive à une vitesse folle, tout flotte à l’arrière ! Didju, je vais me faire mal ! Les « aie, aie, aie » de Damien qui me suit ne font rien pour me réconforter ! Mais heureusement ça passe de toute justesse… Encore une voix : René « Ca calme, pas vrai ! » Il a bien raison ! Dans la descente, un hollandais, sans doute vexé de se faire dépassé par Patrice, se décale dangereusement vers le milieu de la route pour le balancer dans l’accotement !! Finalement, regroupement au pied du col  et retour vers Barcelonnette… Après 4 ou 5 km, alors que tout le groupe roule prudemment à la queue leu leu à cause d’une circulation plus qu’intense, Patrice, encore lui, sans doute désireux de montrer à tout le groupe sa magnifique pointe de vitesse, de décale brutalement d’un bon mètre vers le centre de la route,  au sprint debout sur les pédales pour dépasser Damien… Heureusement que le français qui arrive derrière est attentif et a juste le temps de se dresser sur les freins, car notre flingueur se retrouvait sous la voiture !!! Pendant cette ascension, tous les participants, unanimes, ont apprécié les encouragements extraordinaires, de,  en premier lieu, l’incomparable Mathilde, la fille de son père, qui à une voix qui porte sur cinq vallées… (La terreur des marmottes, d’après les gars du coin), de Véronique et d’An-Cath, les photographes de service, d’Emilien, Amélie, Alix et enfin Clémence qui ont crié, hurlé, encouragé les maris, les papas, les vieux, les jeunes, les nickels, les à peu près, les foutus, les vermoulus, les cramés… bref, une participation comme pas d’autre à cette ascension. Merci de tout cœur à tout ce petit monde pour ces encouragements qui, mine de rien, font un bien fou. Le vieux jeton que je suis à été on ne peut plus sensible à ce geste ! Repas à Barcelonnette, il est 15h45 : affamé, il est moins une avant que je ne mange la nappe… l’inespérée première choppe arrive, le repas aussi,  et déjà je reprends goût à la vie. Souper à l’hôtel et aux plumes plus tôt que prévu, sauf Gérald, qui noie sa quatrième place au sommet dans un seau de Pelforth. En conclusion, la Bonette est magnifique,  avec un bémol pour la fin, en sorte le pompon sur la bonnette.

Jour 5 – jeudi, le 22 juillet 2004.

Les chalets du Laval.

Si la Bonette laisse des traces dans la boite à souvenirs, elle laisse aussi des traces dans les jambes. Et curieusement, tout le monde donne l’impression de vouloir passer une journée cool, sans doute le phénomène du jeudi. Même Lionel, habituellement aux avants postes, a rejoint le groupetto, histoire de décrasser… Cécile et Gisèle roulent aussi. La montée est toute en douceur jusqu’au camping du Laval, situé à deux kilomètres du sommet, malgré une crapuleuse bosse à 10 % après 21 Km. Quel calme : juste le bruit de l’eau et des oiseaux… A 5 kilomètres du sommet, Guy qui  casse net sa bague de selle en passant dans un nid de poule : et c’est en danseuse ou assis avec les genoux pratiquement contre le menton qu’il termine courageusement et atteint également les fameux chalets du Laval. Depuis le camping, les épouses nous rejoignent au sommet à pied. Pré-apéro au chalet pour les cyclos et enfin tout le monde se retrouve à Névache, dans un resto hyper sympa. Tout simple, une fontaine et quelques tables au milieu de la pelouse, un rosé frais et une carte qui fait l’unanimité. Pour trouver ce resto, il faut se paumer quinze fois dans le bourg avant de tomber dessus, mais cela vaut la peine. Retour sur Briançon : rosé plus virages, c’est un truc à gérer ! Juste le temps pour certains de plonger dans la piscine de l’hôtel, pour d’autres de se retrouver au bar de l’embuscade, lieu de hauts faits d’armes. Si Lance à fait fort à l’Alpe, le temps mis par les embusqués pour repérer, découper et enfin s’enfiler le saucisson de Guy, est à mettre dans le Guiness book des records. Le soir, de mauvaises langues affirment que le Président n’aurait pas apprécié le souper : soit il y avait un arrière goût de Génépi, soit il n’aimait pas le taboulé ! Françoise à un avis très précis à ce sujet ! Demain, dernière journée dans les Alpes, avec au menu : le Galibier !

Jour 6 – vendredi le 23 juillet 2004.

Le Lautaret et le Galibier

9h00 – départ : Gisèle et Clémentine sont de la partie, mais Cécile, sans doute refroidie par la chaleur de la veille, préfère suivre en voiture et ce, malgré les relances assidues d’Ernest ! La montée vers le Lautaret ne présente pas de difficulté majeure, la rampe douce nous emmène de Briançon 1200 m au pied du Galibier à 2057 m,  où un regroupement est prévu … Puis tout le monde s’élance vers le sommet de ce fameux Galibier. Jusqu’à l’entrée du tunnel, qui perce le sommet à environ un kilomètre, c’est très régulier, et un petit vent frais nous fait beaucoup de bien. 2555 m d’altitude, il reste un kilomètre très difficile à 9 % de moyenne. Mais là-haut, la vue est impressionnante, des centaines de cyclos de toutes nationalités montent comme des fourmis multicolores. Du sommet, tout le monde suit attentivement l’ascension des dames. Gisèle arrive, en vociférant sur un automobiliste distrait… Ce dernier ne s’est pas rendu compte que ce n’est pas le moment d’énerver Gisèle ! Clémentine arrive au tunnel, sous les yeux de son père… (Montera – montera pas, ce terrible dernier kilomètre ?) Josette, Annie et Cécile l’encouragent sans relâche. Elle remonte sur sa machine… René, la larme à l’œil, suit la progression… Il reste 500 m, peut-être les plus durs… Ernest et Patrice descendent pour l’aider, pied à terre à nouveau, courte récupération, elle n’a plus de jus du tout mais elle achève au courage… Enfin c’est fait, elle est dessus du Galibier… Félicitation Mademoiselle Godfrind ! Les infatigables Emile et Gérald décident de descendre sur l’autre versant jusqu’à  Valloire et de remonter encore une fois le Galibier. Photo souvenir devant le monument dédié à Henri Desgrange, à l’entrée du fameux tunnel, puis plongée au Lautaret. Casse-croûte réparateur… Jean–Claude, notre rédacteur journal et sa famille, en vacances dans la région de Saint-Michel-de–Mautienne, sont venus nous saluer. Sympa. Dernier retour vers Briançon. La descente est géniale, avec de larges routes, 76 km au compteur ! En rangeant mon vélo, je réalise que ces vacances sont finies… Mais que ça passe trop vite !

Conclusion :

C’est ma première expérience en montagne : mon seul but était de la découvrir et surtout d’arriver au sommet de ces fameux cols, et si possible sur le vélo. En plus des vues superbes, de l’exploit sportif, de cette masse d’effort, de ce sentiment de satisfaction une fois le sommet atteint, il y a aussi le reste…
La vie en groupe : réunir une bande pareille, faire prendre la sauce n’est pas une évidence. Allier les goûts de chacun, trouver la juste mesure pour varier les activités sportives ou non, alterner les randonnées faciles et difficiles sont des exercices où René excelle, et je tiens à le remercier ici. Remerciement aussi pour sa brochure-programme qu’il a réalisée et que nous avons respectée. Remerciements aussi aux épouses et au Dr Liners, qui font toujours preuve de patience, même en vacances. Coup de chapeau à Emile, André, et Gérald, pour leurs formidables mentalités, même remarque pour les deux gangsters qui m’ont flanqué dans la fontaine. Merci de nous avoir tant attendus aux sommets. Merci aussi à Ernest et Guy pour m’avoir accompagné dans le groupetto.

Vivement l’année prochaine!

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