Voyage cycles en Alsace du 08/05 au 12/05/2024


Eté 2023 – Vaux-sur-Sûre. Mais « Qui a eu cette idée folle un jour » de proposer l’organisation d’un voyage en Alsace? Poussé par quelques zélés de la pédale en quête de nouvelles aventures vélocipédiques, gastronomiques, culturelles et autres, tout en évitant de trop insister sur la première syllabe de « culturel », Jacques et moi-même avons pris l’initiative folle de prendre le guidon par les deux cocottes, et, avec l’accord du Président de Vélo Passion, Martial Poos, d’inviter pédaleuses et pédaleurs à partager les mêmes passions, de trouver un hébergement, de préparer les parcours… Sur ce dernier point, la connaissance de Jacques de toutes ces routes, cols, restaurants alsaciens… est inversement proportionnelle à la quantité de cheveux qui lui restent sur le caillou. « Je n’avais plus qu’à » transformer ses parcours manuscrits, style « Wintzenheim – Voie Verte – D 43 vers Soultzbach-les-Bains – Gauche D 40 Col Firstplan – 3km ½ km carrefour gauche – 4 km droite Osenbuhr – … » en parcours GPX, en essayant de retrouver ses parcours sur le site d’Openrunner.

Le choix de l’Auberge Obersolberg, au sommet de l’Olympe par rapport à Munster, après une pente de 7% de moyenne pendant 5 km, dont 1 km entre 12 et 14% et un virage à 17% allait probablement provoquer des remarques acerbes, du style « Tu ne crois quand même pas que je vais remonter ce truc-là tous les jours! ». Pour éviter de terminer les parcours tels un fromage coulant, en décomposition et puant de Munster, nous avons laissé la possibilité de présenter un départ réel à partir d’un parking à Munster, tout en laissant aux fous du guidon la liberté de terminer leur chemin de croix par cette dernière ascension.

Mercredi

Mercredi 08/02/24, une femme, Valérie, dont le prénom incite à l’optimisme sur ses capacités (valere en latin signifie « être en bonne santé ») et douze hommes font connaissance : têtes sympathiques, silhouettes très différentes, des jeunes et des moins jeunes, dont certains sont assistés (sur batterie), et des jambes dont le potentiel restait une inconnue

Première surprise : Jacques, qui avait réservé en dernier lieu, devait partage sa chambre double, ce qui était convenu, mais dans un lit double! Le choix fut porté sur Patrick Génicotlogue qui a accepté l’invitation mais en se disant qu’il allait dormir sur le dos, évitant ainsi toute tentative intempestive mais potentielle de rapprochement de la part de Jacques. Et, apparemment, ce qui s’est passé dans la chambre, n’a jamais été ébruité.
Seconde surprise, après le repas du soir, et c’est une situation que nous déplorons presqu’à tous les séjours : une quantité importante de digestifs proposés sur la carte mais il n’est jamais écrit, à côté de chaque digestif, avec un astérisque : « Quantité limitée et impossibilité de boire plus de deux verres du même breuvage ». Et, après deux verres de génépi chacun, la seule bouteille, vidée, avait perdu toute sa couleur verdâtre. Heureusement, Myriam nous fait une promesse : « J’irai en rechercher demain ».

Les parcours proposés, tous effectués sous un soleil de plus en plus présent et sous une température de plus en plus chaude (j’avais préalablement fait un sacrifice au dieu grec du Soleil, , pour une météo favorable), furent variés, alternant plaines, côtes, cols, villages viticoles… toujours dans des superbes paysages, à couper le souffle (au sens figuré, bien sûr, mais je n’en suis pas sûr pour tous).

Le parcours passant par le dédale de rues de Colmar, au milieu de nombreux touristes, la plupart tête en l’air avec leur appareil photographique, sur des pavés ressemblant à la calotte des curés, a laissé des traces physiques, notamment chez Philippe L. dont le fessier ressemblait à un champ de coquelicots fleuris; mais utilise-t-il les piles « Duracel » pour son vélo?
Nous avons gravi de jolis cols, comme le Firstplan, Brand, Trois Epis, Calvaire long et difficile, et qui porte bien son nom puisque j’ai entendu « Non, j’arrête »!, mais, après quelques instants de récupération, Dany P. est reparti et est arrivé à la Schlucht, Schlucht, la route des Crêtes, encombrée par de trop nombreux motards, sur laquelle Eric, en attendant Jean-Pol, qui fut le seul à avoir le courage de gravir les dernières pentes pour atteindre le point culminant des Vosges à 1363 mètres, a vu son vélo s’écrouler sous la force du vent et s’est retrouvé avec une patte folle (je parle du dérailleur), impossible à redresser; auparavant, Philippe L. avait, une fois de plus, pété un rayon et la réparation fut faite par un vélociste de Munster; Valérie a vu un motard tenter de lui faire du pied : était-ce une tentative de séduction ou une volonté de la remettre sur le droit chemin; la descente vertigineuse du Platzerwasel, dans laquelle Valérie a bloqué derrière elle durant plusieurs kilomètres plusieurs automobilistes, sans doute, en admiration de son style élégant et gracieux (mais qui aura le courage de grimper ce col… un jour?), Le circuit très raide autour d’Husseren-les-Châteaux en découragea plus d’un; mais, au sommet, la vue sur la plaine d’Alsace, fut splendide.

Le parcours touristique dans les vignobles de l’Alsace et passant par plusieurs villages traditionnels de la route des vins, comme Turckheim, Katzenthal, Kayserberg, Riquewhir, Hunawhir, Ribeauvillé, Benwhir, Niedermorschwihr présenta un parcours « chameau » à plusieurs bosses; encore une fois les pavés, les maisons à colombages colorées (suivant la profession du propriétaire), débordant de géraniums, les sculptures aux fenêtres et aux portes, les anciennes enseignes commerçantes, les canaux paisibles, romantiques à souhait, les fontaines en pierre, les jardins, les porches, les portes, les oriels des demeures de vignerons… furent un émerveillement pour les yeux qui ne purent malheureusement pas se repaître suffisamment de ce spectacle… qui devrait s’admirer à pied.

Jeudi

Après le parcours initialement prévu, nous avons organisé une dégustation commentée de vins d’Alsace, chez Schoenteitz, à Whir-au-Val, au cours de laquelle nous avons dégusté la gamme quasi complète de leur cave remarquablement achalandée.

Les apéritifs, les repas d’une excellente qualité, les vins et les bières réunirent les treize convives dans une excellente ambiance, de plus en plus bruyante au fur et à mesure que les bouteilles se vidaient. Lors d’une soirée, Benoît m’a proposé dans une vidéo de poser des questions à Eric Leyder, brillant fervent d’étymologie latine et grecque mais qui, lors d’un séjour à Pont-en-Royans, a montré une certaine irritation (feinte ou sérieuse???) à l’obsédé textuel que je suis. Ainsi, je lui ai demandé « Pourquoi le mois de février est le mois qui comporte le moins de jours? », pourquoi notre calendrier s’appelle-t-il calendrier « julien » et « grégorien? », pourquoi l’année qui comporte 29 jours est-elle appelée « bissextile? », questions qui restèrent sans réponse mais certains convives exigèrent des explications et commentaires, mais, dans l’attente des réponses, Jean-Pol a fantasmé toute la nuit sur le mot « bissextile » en pensant que ce mot avait un rapport avec le sexe. Sans faire preuve d’ultracrépidarianisme, je me suis donc exécuté le lendemain, en promettant de donner des leçons de rattrapage à ceux qui n’avaient pas compris.
En bref, ce fut un séjour réussi, favorisé par une météo très favorable, au cours duquel chacun a été attentif à l’autre, dans une excellente ambiance, sans chute,
sans crevaison (mais je suis rentré crevé); 5 sorties, 321,5 km, 5029 m de dénivelé, 17h53’02 », moyenne 17,97 km/h pour moi.

Après tous ces efforts, certains peuvent se demander quel plaisir nous pouvons ressentir à escalader un col pour ensuite basculer sur l’autre versant. Je pourrai répondre : « Le même que celui que nous ressentons avec notre conjoint : quand nous montons ou quand nous grimpons sur notre conjoint (excusez le propos quelque peu raide) et que nous avons terminé l’ascension, nous en redescendons… et nous recommençons le lendemain. »
Chacun a donc pu constater que le plaisir de la montagne m’habite. Un entrainement régulier et assidu est nécessaire pour aborder tous ces monts (nous n’avons pas escaladé le mont de Vénus) et ces cols (nous n’avons pas escaladé le col de l’utérus). Parfois, nous nous sommes sentis un peu mous et nous avons dû, à quelques reprises, produire un effort violent en bandant nos muscles pour boucher le trou et sauter derrière la personne qui nous précède en essayant, le plus près possible, de lui sucer la roue.
Si nous n’avons pas gravi le mont de Vénus, nous avons néanmoins parcouru des Voies vertes parfois broussailleuses; si nous n’avons pas gravi le col de l’utérus, nous avons parfois rencontré des zones humides dans des régions boisées.

Pour escalader tous ces monts, nous avons dû bien tenir notre engin en main, adopter la position tantôt assise et avoir la selle dans le cul, c’est-à-dire avoir une sensation de concentration maximale de tous nos muscles de traction sur le guidon, tantôt « en danseuse », c’est-à-dire, debout et bien dressé, ce qui provoque une ondulation de notre postérieur, position parfois acrobatique, qui permet cependant de détendre le dos, d’étirer les muscles et de lutter contre les crampes, en n’oubliant pas de nous nourrir et de nous abreuver, tout en évitant le régime « sans sel(le) » pour éviter de se faire entuber.
Pour progresser avec plaisir, beaucoup de jus a été nécessaire : dans le jus, il y a de la force, de la tension mais aussi de l’envie de se dépasser.

Inévitablement, à un moment ou l’autre, toujours imprévu, nous avons été dans le dur : le rythme est dur, nous ne sommes pas en harmonie, synchronisés, nous n’avons plus le bon braquet, nos jambes ne font pas un mouvement de va-et-vient harmonieux mais quand nous sentons que la fin du col est proche, nous nous mettons le nez dans le guidon, nous accélérons le mouvement, nous sentons que nous pédalons dans l’huile ou dans le beurre, c’est comme vous préférez, nous sommes déchaînés sans perdre l’enchaînement et enfin, jouissance suprême, nous giclons pour franchir la ligne tracée au sommet du col.

La forme est alors au paroxysme, la jouissance est totale, la route est belle, facile, douce, il ne fait plus trop chaud, et puis, soudain, les muscles se détendent, tout s’amollit, et c’est la débandade pour entamer la descente.
Vous constaterez encore une fois que je suis un obsédé textuel; mais quiconque verrait une allusion sexuelle à mes propos serait un fieffé pervers sexuel.
Je remercie tous les participants d’avoir contribué à la réussite de ce voyage. Et je termine en émettant l’espoir qu’il pourrait y avoir une suite à ce séjour réussi, sous une forme de retrouvaille.

Londres-Edimbourg-Londres (Par Michel GASCARD)

Michel GASCARD – L.E.L. 2017 – Cyclotourisme & Bénévolat – LONDRES – EDIMBOURG – LONDRES (L.E.L.), Brevet de Randonneurs Mondiaux (B.R.M.) de 1440 km, dénivelé 11.100 m.

Edition tous les 4 ans, et alternance de 2 ans avec PARIS – BREST – PARIS (PBP).
Ayant décidé de participer depuis de nombreux mois au BRM LEL 2017, il fallait décrocher un droit de participation, sachant que les inscriptions sont limitées à 1500, avec priorité aux membres Audax UK, puis aux anciens participants. Seulement quelques centaines de places mises à disposition des « rookies ». Merci la chance, je parviens à décrocher une inscription.
Après, c’est une organisation très professionnelle qui me guide dans les démarches (possibilité de laisser 2 sacs sur le circuit à des endroits choisis par les cyclos, heure de départ, …)
Comme toutes les grosses organisations, des centaines de bénévoles sont nécessaires pour accueillir les 1500 cyclos aux différents points de contrôle. A chacun des points, possibilité de douches, lits, repas chauds, assistance mécanique, accès aux sacs individuels placés sur le parcours, … 24H/24. Mon épouse trouve qu’elle peut aider et s’engage comme « Volunteer LEL 2017 », en spécifiant qu’elle ne parle que français et ne souhaite pas rouler en voiture au pays des gauchers. Pour postuler comme bénévole, la procédure est beaucoup plus facile, c’est une réponse immédiate « ENROLLED ».
Passent quelques mois pour préparer cette épreuve. Pas de brevets préliminaires comme pour le PBP, mais on ne part pas sur ce type de brevet sans une préparation adéquate. Perso, je vais rouler quelques BRM 200, 300 et un 400, pour accumuler 10000 kms de préparation.
Le 28/07, c’est le grand départ. Prov/Lux, Calais, Douvres, Londres. Nous logeons dans un camping proche du départ. Un champ complet a été réservé aux cyclos LEL 2017. Nous sommes 250 cyclo-campeurs. L’ambiance LEL 24H avant le début, c’est déjà envoutant. On planifie même un petit Warm Up pour le 29 après-midi, 2×25 km pour découvrir le début du BRM et initiation conduite à gauche.

Le 29, réception des dossards, dépôt des 2 sacs personnels, réception des maillots, gilets, … proposés à l’achat quelques mois plus tôt. Mon épouse en profite pour se présenter au bureau des bénévoles. On manquera d’aide en Ecosse, vu les prévisions météo annoncées lors du passage des cyclos. Changement d’affectation, ce ne sera pas Londres, mais Moffat, Brampton, … déplacements par métro et train couverts par l’organisateur.
Le 30/07 9H00, enfin le moment tant attendu. On démarre par groupes de 50 toutes les 15 minutes. Mon maillot de l’équipe nationale belge ne passe pas inaperçu, un journaliste bruxellois (Kriss) échange quelques mots avec moi. Il part ½ heure plus tard et on se reverra plusieurs fois dans les prochaines heures. Premiers coups de pédales, petit signe à mon épouse qui est aussi sur le départ vers Moffat deux heures plus tard. Il fait sec, vent favorable, les kms défilent. On m’avait donc menti sur les conditions météo capricieuses. Des petits groupes se forment, on dépasse et se fait dépasser par d’autres, mais on arrive vite à St Ives (100), Spalding (161), Louth (244) à 20H20. Arrêt une heure pour le repas du soir. 2 américaines parties à 9H15 le matin cherchent un accompagnateur pour faire une étape supplémentaire de nuit. Tout s’était tellement bien passé, pourquoi ne pas continuer ? Okay let\’s go, surtout qu’il y a le Humber bridge qui arrive (2,2 km) qu’il vaut mieux traverser de nuit pour éviter le vent. On repart donc rapidement, arrivée Pocklington (341) le 31/07 à 02H24. Déjà 10H d’avance sur le minimum nécessaire. Ça sent la promenade, demain je vais prendre le temps de faire des photos et pourquoi pas, une petite Guinness et un bon repas cuisine française. Parce qu’il faut dire que partout les cantines proposent de la nourriture autochtone et le goût du porridge … fort peu pour moi. Je n’ai pas encore su manger un repas chaud, que des fruits. Attention, c’est personnel, 95% des cyclos trouvent tout excellent et mangent comme des ogres.
Côté bénévole, mon épouse me signale qu’elle doit quitter Moffat pour le contrôle précédent de Brampton, tellement le vent fatigue les cyclos et il faut des renforts sur ce poste. J’y prête à peine attention, on aura dépassé ces points demain et tout va bien.
Le 31/07 à 05H00, départ vers Thirsk, Barnard Castle (474) et … Howardian Hills, premiers gros dénivelés, puis North Pennines Hills pour durcir le parcours … et le vent de face fort, usant, démoralisant. Une étape très difficile. 35 km avant Brampton, il existe un dortoir de 350 lits pour les cyclos en perdition. Je suis le premier à y arrêter à 19H00 … Beaucoup trop tôt, mais impossible de continuer, plus de force. J’ai un dortoir vide pour moi, les bénévoles présents ne s’attendaient pas à une visite si précoce. Et dire que mon épouse est à 35 kms … Mais la force n’y est plus. Le 01/08 01H40, départ Alston vers Brampton (560). J’y retrouve ma bénévole préférée qui a compris qu’il y avait eu un fameux coup de mou dans ma progression. Je n’ai plus que 3H d’avance avant le hors délai et la boucle écossaise se profile avec des routes très difficiles (étroites, abîmées, des revêtements pas toujours présents, …) Et toujours pas le temps de trouver quelque chose qui me ferait plaisir à manger, d’ailleurs l’appétit a disparu. La boucle écossaise de 300 kms se fait sans problème technique (heureusement car rouler ces routes de nuit est très risqué). (Moffat, Edimbourg). Pas le temps de fêter la mi-parcours. Direction sud vers Innerleithen, Eskdalemuir. Gros dénivelés avec vent de face. Le 02/08 à 01H00, arrivée Eskdalemuir. Les petites routes sont très difficiles de nuit, mais le vent est tombé. Je prends 1H pour dormir assis à une table, puis départ vers Brampton. Un lièvre court devant ma lampe plusieurs dizaines de mètres. Je l’imagine mijoté au vin… Toujours pas grand-chose dans l’estomac. La boucle écossaise se termine et j’aurai vu beaucoup plus de moutons en liberté que d’écossais (Même si nous avons été chaleureusement accueillis aux contrôles par des autochtones en kilt). Me revoilà à Brampton (865) le 02/08 à 04H00.
Départ de Brampton sous les encouragements de l’équipe de bénévoles vers Barnard Castle, … , Louth (1177) le 03/08 à 07h40. Je suis certain que c’est « in the pocket », les 250 premiers kms avaient été si faciles. Je prends le temps de prendre une douche, puis départ vers Spalding. Des casses pattes avec un vent contraire infernal … La moyenne devient très faible, les forces manquent. Un groupe d’américains me propose de tourner avec eux. Ça ne fonctionne pas trop mal mais ils sont partis plus tard et ont le temps de faire un arrêt pour manger puis on repart et un des gars chute à cause du vent. Je n’y arriverai pas avec ce groupe. Je demande à un costaud de m’aider, il reste 20 km avant Spalding. Sauvé, arrivé dans les temps. Reste 3 étapes, pas le temps de souffler. Arrivée à St Yves à 19H50. Les 120 derniers km se feront donc de nuit, dans des routes de nouveau très limites. Mon expérience avec les américains m’a initié à la méthode GI avec un vocabulaire (Car back, Car), (et la taille des trous dans la chaussée Dog, Mouse, ….) que je m’amuse à crier … seul. L’avant dernière étape avait 2 alternatives. Je choisi la longue pour éviter Cambridge mais je dois être un des seuls, pas un feu de vélo pendant 50 des 75 km. C’est bien joli la campagne mais de nuit, on ne voit rien. Arrivé à Great Easton, je dois attendre 30 minutes pour recharger mon GPS. Départ pour Londres (Lougthon) et arrivée avec 1H10 d’avance sur le temps max.
Sur la ligne d’arrivée, le 04/08 à 4H55, ma bénévole préférée m’accueille dans la langue de Shakespeare (l’intégration des bénévoles étrangers est donc réussie) . C’est fini. Ce fut très dur, mais sans manger correctement c’est mission compliquée.
Pourtant quelle magnifique expérience, combien de gens charmants rencontrés, … Il va falloir une grande armoire à souvenirs pour se rappeler de tout.
Et, dixit mon épouse, vivement dans 4 ans, vu qu’on est prioritaire pour la prochaine édition.
BREXIT ou pas, on sera partant. Je devrai juste ajouter une préparation porridge à mon programme d’entrainement.

La gazette de Die (Par Pascal ARCHAMBEAU)

VACANCES A DIE, an 2013

Vendredi 5 juillet 2013:

14èmes vacances en montagne pour la passion du vélo… Les 2èmes pour votre serviteur. Et comme en 2012, je suis chargé d’essayer de vous narrer ce périple drômois.

C’est à DIE que nous déposons nos valises, l’Hôtel Saint-Domingue est notre dortoir… Voyage sans problème et sans bouchon pour tout le monde. La même équipe que lors de l’édition 2012, plus Louis, copain de Cyrille et vielle connaissance, encore jeune. Françoise, René et Jacques, qui ont gardé un excellent souvenir de Pont-en-Royans, ne se privent pas d’effectuer un petit détour par le « Musée de l’Eau », où la charmante Aurélie les reconnaît, surtout Jacques ???

Die, située dans la vallée de la Drôme, altitude 396 mètres, est dominée par les escarpements luisants de la montagne de Glandasse. On peut y voir des vestiges gallo-romains, la porte Saint-Marcel, monument remarquable, et une cathédrale dont le mur sud date du 12ème siècle. Les spécialités de Die : un Crémant et la Clairette de Die, vin blanc champagnisé provenant de deux cépages, la clairette et le muscat.

Pour ma part, je lui attribue le titre de ville étape où beaucoup de voyageurs y passent un ou deux jours… Une population parfois un peu spéciale… Par contre, de la jeunesse… et souvent on voit de belles Ladies à DIE…surtout du coté du pont qui surplombe la sortie de la ville… Les cyclos de Vaux-sur-Sûre et les accompagnantes vont y demeurer une huitaine de jours.

Samedi 6 juillet 2013 :

La plus dure journée du séjour d’après l’organisateur, que nous croyons sur parole… Et il a raison le bougre.

Un seul col au menu, le col de Pennes, qui au départ de Vercheny fait 17 km, mais avec les 6,6 derniers km à 8,5%… Les autres kms il n’y a pas de pourcentages renseignés…

Deux éléments vont simplement perturber cette petite sortie de 60 km… Le premier, la chaleur, entre 38 et 40° et pas d’ombre… Nous qui venons de passer 6 mois d’hiver, on sue… Le deuxième, une petite erreur de GPS qui nous fait escalader une mauvaise route… Heureusement, après quelque km, l’organisateur, lui qui ouvre la route, nous fait faire demi-tour… 7 km à 9-10% pour rien!!!

Nous ne lui en voulons pas, cela est déjà arrivé dans des courses de pro, et puis, surtout, nous sommes en vacances… Alors 14 km en plus ou en moins, de plus les paysages sont tellement beaux sous ce soleil…

Nous retrouvons très vite ce col de Pennes qui va en faire fondre plus d’un avec ses passages à 11 voir 14 %… Ceux qui n’étaient pas renseignés… Je n’ai pas entendu l’un d’entre dire qu’il avait eu facile, une fois arrivé au point culminant à 1040m… Très vite les bidons se vident, il fait aussi chaud que dans la vallée, et les bistrots sont rares… Mais au premier rencontré, nous évaporons 18 bières aussi sèc(hes)… PS : nous sommes 6.

Un petit 70 km et 1200 mètres de dénivelée… Au retour, je profite de la piscine de l’hôtel…

Premiers apéros, premier repas et premières franches rigolades… Découverte d’un endroit convivial au centre de Die, le « Bar du Marché ». Ah oui, j’allais oublier, on retrouve nos célèbres Chartreuses (OUFT).

Dimanche 7 juillet 2013

Beau parcours bien proportionné, comme le soulignent certains anciens du club – 89 km

On longe puis on monte la forêt domaniale du Claps, pour arriver après 29 km au sommet du col de Prémol à 963 m d’altitude, suivi ensuite du col de Fays au 41ème km (altitude 1051 m)… Et nous finissons les ascensions du jour
par le col de Rossas et ses 1115 mètres… Ensuite 43 km de descende sans rencontrer le moindre bistrot ouvert.

Pour moi, en ce 2ème jour, je porte le maillot blanc du meilleur vieux (Attribution tout a fait personnelle). Je reste toute la journée à l’arrière et Jacques est chargé d’emmener tout le groupe… Mais cela n’est pas évident, surtout pour lui…

On rentre juste à l’Hôtel pour enfiler un bon steak-frites-salade. Sauf…Guy et… René… qui, cela devient inquiétant, commande seulement du coca et de l’Orangina PLUS un seau de glace qu’il s’empresse de poser sur la tête …

Cela chauffe de plus en plus… L’hôtelier s’est enfin procuré de la Chartreuse, il était temps… Depuis notre arrivée, cela manquait.

Lundi 8 juillet 2013

En 2012, nous avions monté le col du Rousset par la face Nord. Cette année, c’est la face sud qui nous est proposée. Après avoir enfilé la rue principale de la ville et 500 mètres d’échauffement, du moins pour les jambes,
nous nous retrouvons dans la montée du col de Rousset, sommet 20 km plus haut mais il n’est pas très difficile, avec ces pentes comprises entre 4 et 6 %, mais il faut grimper et la température fait de même…

Un groupe de Hollandais et leurs accompagnatrices passe à notre hauteur… Pas de bonjour, ils ont l’air costauds… Jacques a des pulsions et très vite on a l’impression de revivre 1830. Un à un, il les avale tel un vautour qui se jette sur une proie complètement lessivée. Notre compagnon leur en fait voire de toutes les couleurs à la tribu orange, et la gamme(avec e ou a) est étendue. Louis et René embrayent et au sommet du col de Rousset à 1250 m , ils ont droit à 10 minutes de bronzage intensif avant de voir arriver les Bataves.

Au sommet, un panneau didactique nous rappelle la présence dans la région du vautour fauve. Le vautour fauve, d’une envergure de 2,80m peut peser entre 8 à 11 kg … Tête fine au front plat, avec un long cou garni d’un duvet blanc. Sa queue est très courte et il se nourrit de carcasse. Jacques est tout fier de poser à côté ….du panneau (Pas du vautour…). Impossible d’inverser ces phrases

Je fais une partie de la montée avec Guy et puis Cyrille. Tout en escaladant, je profite de mon statut de narrateur et photographe pour faire de belles photos. Après le passage du tunnel, Guy est tout heureux de retrouver ses canapés (voir 2012).

Nous poursuivons notre route en passant par le col de Saint-Alexis, descende vers Vassieux-en-Vercors de triste mémoire (voir 2012) pour arriver après 40 km à La-Chapelle-en-Vercors .

Arrêt au resto du coin, bien repéré en 2012, et repas pantagruéliques. Petit détour par la place des fusillés… C’est le moment choisi par Louis pour nous faire remarquer que nous avons été épargnés depuis le début de notre séjour par les crevaisons… Bien Louis. Félicitations pour cette remarque… Il suffit de 10 km pour que René subisse la première … Louis, un peu confus participe avec énergie à la réparation… Nous sommes en pensées avec lui, sauf Jacques qui, plus loin, se soulage …en mettant tout son corps à l’ombre.

Nous arrivons de nouveau au sommet du col de Rousset par le côté nord. La montée depuis La-Chapelle-en-Vercors est plus progressive : ce sont les 4,5 derniers km qui, à 8% de moyenne, en font son charme… Jacques, toujours en compagnie de René, sont les premiers au sommet.

Mais notre ami(Si, si…) n’attend personne pour entamer la descende de 20 km vers Die. Il manque le verre proposé par René à Chamaloc, dans cette église désacralisée, , transformée en auberge, et où l’on peut boire des bières belges. Alléluia, on boit une bonne Leffe…

Une dernière petite montée, suivie d’une belle descende termine cette belle journée.

Mardi 9 juillet 2013.

Nous sommes à la veille de notre journée de repos – 88 km.

Les 34 premiers km sont plus ou moins plats et nous permettent de rouler en file, sur un bon tempo, chacun prenant son relais… Jacques continue à comprendre avec difficulté ce que signifie réellement cette technique du vélo… Cyrille fait un gros effort….pour lui expliquer.

La montée de 6 km vers le col de Cabre est très rapide et surprend du moins pendant les deux premiers km… Les meilleurs grimpeurs du groupe arrivent seulement avec 48 secondes d’avance sur le journaliste…

Col du Cabre, altitude 1180 m, limite entre Drôme et Hautes-Alpes. Axe important, fréquenté depuis l’Antiquité. Itinéraire choisi par Annibal pour la traversée des Alpes. Au sommet de ce col, un refuge, où la chaleur nous pousse à consommer des boissons fraîches et sucrées, sauf un !

Question no 1 : QUI ?

On voit arriver, oh hasard, nos Hollandais de la veille qui se ravitaillent dans leur voiture suiveuse, sauf un qui prend une boisson au refuge….

Question no 2 :

Que peux commander un Hollandais au sommet d’un col ?

Toutes les réponses peuvent être envoyées à mon adresse mail, où je me ferai un plaisir de vous répondre… (PS : il n’y a rien à gagner).

La magnifique idée qu’a eue notre organisateur en proposant ce parcours. Véritable plaisir que de parcourir les vallées de la Drôme avec ses cascades et de voir des gars monter des pentes rocheuses… Impressionnant. Pas pour nous…

Au bas de la descende, Jacques nous remercie de l’avoir attendu…. aussi longtemps. On profite d’un magnifique bistrot et d’une patronne sosie de Jeanne Moreau (Version 2013), pour boire un petit coup agréable.

On est à la veille de la journée de repos, le compteur affiche 26 de moyenne pour TOUT LE MONDE…

Soirée bien arrosée en boissonsss… Premier anniversaire de la semaine pour Louis, possible futur membre de notre club… A ta santé et bon anniversaire à toi, Louis-le-latino…

Mercredi 10 juillet 2013

Journée de repos et jour de marché à Die… Achats de produits locaux…

On décide de faire quelque km en douceurs à 5… Nous partons sans René qui préfère se reposer….. ! Parcours de 28 km, très cool, passage par Saint-Romans et petite pose à Chatillon-en-Diois. Jacques prolonge de son côté, mais est obligé de renoncer : en cause les orages qui ont pris l’habitude d’éclater au dessus du Dauphiné depuis trois jours.

En cette journée de repos et des plus orageuses arrivent à l’hôtel près de 35 Allemands avec vélos et bagages… C’est la journée Tonnerre Weter.

Jeudi 11 juillet 2013

Nos collègues allemands qui participent à un raid au départ de l’Espagne, lèvent le camp en douceur, ce qui a pour effet de décaler notre départ d’une demi-heure.

Nous sommes en vacances et nous sommes attentifs à leur préparation…Ils ont tous les mêmes vélos, deux voitures suiveuses avec remorque. Cela fait plusieurs années qu’ils font étapes à Die… Il paraît même que certaines années, l’hôtel met à disposition une chambre où ils se font masser par des …masseuses… A prévoir au budget pour le 15ème anniversaire des vacances en montagne du club en 2014.

Aujourd’hui, 110 km… Les 25 premiers sont à plat, ce que profite Louis pour y être aussi de la roue arrière… René démonte, Jacques achève de gonfler,… Il a de la force , car bien préparé pendant sa vie professionnelle à fermer les pots de couleur …

C’est sous une chaleur de plus en plus lourde que nous entamons au départ de Saillans, le col de la Chaudière. Des pourcentages à 11 %, sueurs assurées. Je sens que l’on va s’éclater et pan ! C’est ce qui arrive de nouveau au pneu de Louis (Justement celui que Jacques a gonflé)… On continue à trois et on laisse nos spécialistes de la crevaison-regonflage se débrouiller.

Jacques avait promis de rouler avec Guy, mais c’est pas son truc et il monte les tours de pédale afin d’être le premier au dessus du col de la Chaudière à 1047 m , sommet de la forêt domaniale de Laup. Je profite de cette montée pour prendre mes copains en photo, sauf Jacques qui est passé à côté de moi sans un signe… Pas de soucis, j’aurai tout le temps de le prendre en photo dans la descende très étroite et sinueuse qui nous conduit vers Crest ( prononcer crai).

Nous roulons sur les routes où le Tour de France passera le 14 juillet… Pour eux, direction le Mont Ventoux. Petit passage (tu parles) par le col du Pas-de-Lauzun, altitude 504 m, 2 km qui font mal … Au sommet, rencontre avec deux Hollandais bien courageux… Ils sont partis de Maastricht ; direction Sainte-Maxime, avec les bagages sur les vélos… 100 km par jour ! Chapeau les gars, veel succes et proficiat .

Pour moi, cette journée est une journée de pertes… Je perds d’abord mes lunettes en prenant des photos… Bof, elles serviront certainement à quelqu’un. Plus grave, un de mes deux bidons disparaît sur une table du bistrot voisin de notre hôtel… Heureusement le deuxième est récupéré par Cyrille.

Vendredi 12 juillet 2013.

Deuxième journée avec 110 km au programme.

Les premiers km se déroulent dans les Gorges du Gats et du Rio Sourd, puis dans le défilé du Charan qui nous offre des paysages de western avec la magie de barres rocheuses énormes que le vent et les pluies ont sculptées au fil du temps.

Par moments, aux abords de ferme- châteaux au milieu de petites pleines verdoyantes et fleuries aux senteurs paradisiaques, pâturent des chevaux qui me font oublier mon reportage cyclo touristique.

C’est en effet le moment que choisit Cyrille pour placer une attaque en ce 12 juillet 2013, jour de l’anniversaire de jacques, qui, porteur d’un maillot jaune, vert et blanc assorti pour la circonstance d’un cuissard à bougies, se retrouve cloué sur place… Ce dont profite directement René qui arrive au sommet du col de Grimone, altitude 1318 m, avec plus de trois minutes d’avance sur Jacques. Normal il a pris un an de plus…

Les autres arrivent lentement les uns à la suite des autres, sauf Guy qui, à hauteur du village de Grimone, a préféré faire demi-tour. Au départ, il m’avait confié qu’il ne pourrait faire toute cette étape et, comme je n’avais plus qu’un bidon, il me prête le sien rempli d’eau claire qui sera bien utile …

Belle descende en direction de Lus-en-Croix-Haute que nous laissons à notre droite pour attaquer le col de Croix-Haute sur la nationale 75, fort fréquentée… Arrêt au resto routier du sommet du col, altitude 1179 m. Et là, sur une table, j’aperçois… mon bidon perdu la veille !!! En réalité, c’est notre ami Jacques (Encore lui…) qui avait cru que c’était le sien, et l’avait embarqué…

Le soleil tape fort, et ce restoroute suffit juste à nous ravitailler. Les bidons se remplissent d’eau dont la fraîcheur est la bienvenue.

Dans les premiers km qui suivent, en pleine descende sur la N75, pan ! Crevaison… Qui ? Eh bien Louis pardi, qui d’autre…

Nouvelle réparation par René, Jacques, Cyrille, et…Louis… Moi, je me contente de les prends en photo. Si cela continue, je vais pouvoir faire un album souvenir spécial crevaisons.

Nous reprenons notre route, direction Cielles. Peu avant l’entrée de ce hameau, nous tournons à droite ,non pas vers le ciel, mais vers le col de Menée… Sur notre droite, le mont Aiguille se dresse, majestueux… Dent avancée de la falaise orientale du Vercors, escaladée pour la première fois en 1492.

On raconte que des déesses chassées de l’Olympe seraient venues s’y refugier et furent surprises dans le plus simple appareil par le chasseur Ibicus. Que venait-il chassé ce mec… Là, je n’ai pas la réponse….

C’est donc les yeux grands ouvert et avec un petit développement que Cyrille et moi, montons le col de Menée. Pas de déesse à l’horizon, et pas de Louis derrière nous… Lui qui monte avec précaution de peur de crever à nouveau.

Nous passons par le village de Chichilianne que nous ne prononcerons qu’une fois et que vous allez relire plus d’une fois… Nous enfilons le col de Charbonnière (1197 m) dont les eaux alimentent, je pense, le col de la Chaudière (Je chauffe là) pour arriver enfin au sommet du col de Menée (1457 m).

Jacques est en train de cueillir des fleurs… Pour qui ? « Mais pour Guy » dit-il, afin de le consoler de n’être pas venu avec nous. Après 10 minutes, elles sont toute fanées et juste bonnes a finir dans un herbier.

On repasse par la Forêt domaniale du Sapet. Belle descende par le village de Menée à 640 m… Arrêt pour une nouvelle crevaison de L…..qui s’aperçoit que son pneu est déchiré !!! Chez le vélociste du coin, il dévalise le magasin en chambres à air et pneu.

Nous rentrons par le piétonnier de Die ou nos charmantes accompagnatrices mangent une belle grosse glace… Surprises sont-elles de nous voir rentrer par ce côté de la ville. On va se désaltérer au bistrot habituel ou le brave cafetier nous offre deux bouteilles de Crémant… Sympa le gars… Peut-être pour se faire pardonner du chambard de la nuit précédente…

Samedi 13 juillet 2013

De Die à Die en passant par Pont-en-Royans

La voilà cette fameuse dernière journée que certains redoutent pour la distance et la chaleur : 150 km avec pour objectif aller manger à Pont-en-Royans, notre paradis de 2012 et surtout revoir Aurelie.

Les 30 premiers km sont avalés en moins d’une heure… Eh oui. Ensuite, on attaque le col de Bacchus. On revient très vite sur un couple de Hollandais qui font illusion un moment. Pendant quelques km , je roule en compagnie de 4 cyclos de Tournon, ville bien connue quand nous nous rendons en Ardèche. L’un d’entre eux, en entendant mes origines belges, trouvent que les Belges roulent comme des « flahuut » au Tour de France… Cela est étonnant pour ce Français qui m’explique que son frère a habité Bruxelles, d’où l’expression… Ceci explique cela. Pour la traduction du mot « Flahuut », j’ai la réponse.

Ils m’aident à revenir sur Louis qui roule avec son nouveau pneu et ses nouvelles chambres à air. Au sommet du col de Bacchus, 55 km , altitude 978m, René et Jacques attendent… Jacques trépigne et veut s’élancer dans la longue descende … « Attends camarade », la descende c’est pour nous.

34 km plus loin, à 12h30 précise, heure prévue par René, nous arrivons au Musée de l’Eau où nous retrouvons Annie et Françoise ainsi que Guy, qui a préféré ne faire que le retour… Heureux de retrouver nos deux charmantes accompagnatrices mais malheureux d’apprendre qu’ Aurélie est en congé…

« Aurélie, si tu nous lis, on pense bien à toi… ».

Heureux de nous retrouver sur cette magnifique terrasse au bord de la cascade alimenter par la Bourne (voir2012)… Les ravioles (voir 2012) garnissent notre table et pas une goutte d’alcool… Rien que de l’eau… Preuve en photo…

Nous savons qu’il reste 60 km et que l’on va surtout monter pendant 30 km.

Il est 14 h quand nous remontons sur nos vélos… Je traîne un peu, je ne vois pas que mes amis tourner à droite, je tourne à gauche pendant 500 m… Je fais demi-tour et entame la montée vers Sainte-Eulalie-en-Royan suivie de la montée vers les-Baraques-en-Vercors, altitude 648 m. C’est sous un soleil de plomb et 40 degrés que nous passons par le Tunnel des Grands Goulets qui, avec ces 1700 mètres, fait chuter la température mais où i est impossible de se parler…. En effet, une cohorte de motards monte le tunnel en même temps que nous ( Mais plus vite..) et s’amuse à mettre les gaz… Bonjour l’ambiance.

A La-Chapelle-en-Vercors, nous nous retrouvons toutes et tous pour un verre bénéfique… Chasse à la canette de Coca et à l’Orangina… Allez, encore 17 km et nous serons au Col de Rousset, par la face Nord (voir plus haut).

Si Jacques nous a planté dans la montée, nous arrivons en même temps que lui au café de Chamaloc (relire plus haut pour l’endroit). On re-Leffe… Tout le monde savoure les derniers km de cette dernière descende…

Dîner du soir, dernière sortie au Bar du Marché où notre régularité (au bar) est récompensée par un verre de Crémant offert par la maison… La soirée se prolonge et les conversations vont bon train… On en oublie le vélo…

Mais on sait une chose… Nous avons passé une semaine conviviale sur des parcours féériques… 715 km de pur bonheur, de franche camaraderie, de franches rigolades à en crever de rire et… de pneus.

Dimanche 14 juillet 2013

Cela traine un peu du côté de Cyrille pour charger la voiture, ce qui fait dire à Jacques : « C’EST TOUJOURS LES MEMES QUE L’ON ATTEND » (sic)…

Merci à tous pour ces magnifiques vacances.

Je souhaite et j’espère vous revoir, dans les mêmes conditions l’année prochaine à ???

Où çà ??? Ah oui, je crois avoir une idée…

Fait en âme et sueur en ce mois de juillet 2013.

Merci au Guide Michelin, à Google, à Wikipédia et… aux différents acteurs.

La gazette de Pont-en-Royans 2012 (Par Pascal ARCHAMBEAU)

PONT-EN-ROYANS – JUILLET 2012

VACANCES DANS LE VERCORS 2012.

Vendredi 6 juillet 2012:

Nous nous donnons rendez-vous à Weyler pour 9 heures. Sont présents lors de ce départ : Françoise et RG, Annie et GG, CG, l’AG (Pipo). JC, qui vous l’apprendrez plus loin va fêter son anniversaire 2012 ans après un autre JC, nous rejoindra dimanche, travail oblige.

Je me permets, dans ce qui suit, de me limiter aux initiales des cyclos afin de gagner un temps précieux. Car comme l’a dit EM (Eddy le grand, faut suivre) il vaut mieux avoir 30 secondes d’avance que 30 secondes de retard.

Trois véhicules, après disposition de nos bagages et des accompagnantes, entament une migration vers le Vercors. Voyage sans problème, même si les parcours ne sont pas identiques pour tout le monde, GPS (Grande Promenade au Sud)…. n’ont pas les mêmes itinéraires.

Les premiers arrivés à Pont en Royans ont vite fait de repérer un bar avec terrasse au soleil, et ne se privent pas de savourer les (premières) bières locales… à connotation belge. L’ambiance monte déjà d’un cran, rehaussée par la présence d’un groupe de jeunes, style baba cool des années 1969 jouant de la musique, et dont les moyens de locomotion sont des vélos-moteurs à avertisseurs sonores à faire pâlir quelqu’un du club. (TOUTOUTT). Vu le caractère de la région, je les imagine élever des chèvres dans la montagne, faire du Fromage Saint Marcellin, et cultiver d’autres choses…. (Je suis seul responsable de cette phrase).

Nous prenons possession de nos chambres à l’ Hôtel–Restaurant DU MUSEE DE L’EAU (Cela ne s’invente pas), que déjà je recommande, à la fois pour l’accueil, la nourriture, le cadre, le personnel, la vue panoramique sur les maisons suspendues, enfin tout quoi. Y compris le musée, collection unique de toute les eaux de table du monde.

Oups ! J’allais oublier les autres boissons; mais il est évident que nous aurons l’occasion d’en reparler.

Au repas copieux du soir, nous avons la joie de manger au soleil (Pensée émue à la Belgique) sur une terrasse, soirée celtique comprise. Belle ambiance pour les amateurs, tandis que certains aimeraient se procurer de quoi se boucher les oreilles, d’autres de quoi déboucher des bouteilles…. Découverte des premiers digestifs, et on sent dans le choix, se dessiner une tendance. Fin de la journée, au lit, demain, on pédale, et elle ne sera pas douce.

Samedi 7 juillet 2012 :

Réveillés sous un soleil bleu (Pardon) et une température deux fois celle de la Belgique, nous fixons le départ à 9 heures, après le petit déjeuner de 8 heures. Le petit déjeuner (Pas en volume), mais en France c’est ainsi, est apprécié par presque tout le monde. RG a un problème avec le pain français, les autres pas, et profitent du buffet complet pour se préparer à la première journée.

Pan ! C’est parti pour 60 km, dont les 25 premiers sont dans la vallée. Route large, bordée de noyers où les noix en cette saison sont bien vertes, mais sous le soleil vont sécher pour finir en huile ou dans notre bouche. Les cultivateurs du coin sont occupés à tondre, voir raser les terrains, afin de retrouver plus facilement leurs noix sèches en septembre…

Pied du premier col, celui de Romeyere : 13,4 km, 900 m de dénivelée. (1066 à la fin de la rando).

On nous avait demandé de prendre une lampe car sur notre route il fallait traverser un tunnel, en montée, et pas éclairé. Nous nous regroupons à l’entrée, accompagné d’un cyclo français, qui lui n’a pas d’éclairage, et pense que la lumière de son GSM va le sortir d’affaire… Mon œil (Pas au beurre noir), on n’y voit goutte. La lampe éclaire juste la paroi du rocher et la bande blanche qui le borde. Des automobilistes sensibles à notre présence en ce lieu nous suivent et nous rassurent avec leurs phares. A tel point qu’à la sortie du tunnel, CG sera content d’avoir fait veto, plus tôt que gastro-entérologue (Sic).

Les premiers lacets passés, nous découvrons la route des Ecouges et la splendeur des panoramas. Nous avons chaud, comme les appareils photos qui crépitent… Des paysages à couper le souffle, des amateurs d’escalades qui vous donnent le vertige. Pas pour moi. Ils sont pendus comme un linge à un fil.

Au sommet, RG, bien en jambes, nous attend, assis sous un arbre à l’ombre, et près à bondir sur la terrasse du seul bistrot. Les km restants sont tout en descende, et nous font découvrir pour la première fois les Gorges de la Bourne (C’est une rivière). Apéro au bar, repéré la veille dans le centre, sur le pont au dessus de la Bourne et le soleil brille toujours (Hello)…

Retour à l’hôtel. A 13 heures, nous retrouvons les dames, enchantées de leur première randonnée pédestre à Pont-en-Royans. Assiette de crudités après l’apéro, le 2ème, et ensuite on suit le tour de France dans le salon de l’hôtel, qui arrive aujourd’hui à la Planche des Belles Filles. Nous on n’a pas eu cette chance, ce n’était certainement pas une belle fille qui servait à boire au dessus du col.

Sieste, dîner du soir, 3 plats, du vin rouge, du blanc, des digestifs. Et aussi les apéros, bien sur… La raviole, spécialité du Vercors, une pâte carrée farcie de Saint Marcellin, de Comté et de persil, est la base de beaucoup de plats. Elle peut être servie pochée dans un bouillon de poules, en gratin ou frite en accompagnements de salade, ou encore en apéritif… La PDT du coin. Bien que la PDT en apéro…

Les menus sont bien équilibrés, sucres lents et protéines, solvants pour les graisses… Et voilà que l’on se met a apprécier la Chartreuse, pas le massif , mais le digestif, il sera un compagnon de nos fins de soirées et permettez moi de ne plus revenir la dessus. (Je ne suis pas arrivé à les compter).

Le long de la rivière, une animation en soirée nous fait entendre les futurs participants de The Voice, spécial
Vercors… Aie, les oreilles… Les loups, au loin, hurlent… (Ah bon, il y a encore des loups dans le Vercors!) Il faudra en parler à JC

Dimanche 8 juillet 2012

91 km au programme, 1735 m de dénivelée au final.

Les cloches de l’église se mettent à sonner au passage des 4 apôtres de la veille, qui en ce dimanche attendent l’arrivée de JC…

Les cols : du Rousset à 1254 m, de Saint-Alexis à 1222 m, de Lachau à 1337 m , de Taillebourse à 1165 m, de la Portette à 1175 m et enfin de la Croix à 722 m. Si on n’est pas cloué après celui là…..RG nous rassure, ce col est en descende. Conclusion : un co,l vous y montez ou vous en descendez, mais épuisé de toute façon….

Le col du Rousset fait 23 km de long. Les jambes sont bonnes, chacun monte à son rythme sous une chaleur croissante… On apprécie de nouveau les paysages mais la chaleur n’est pas la bienvenue pour certains. Je me permets de l’écrire, le peloton s’étire… Traversée d’un tunnel de 1750 mètres de long, éclairé, et en montée celui-là, visite des Petits Goulets, les Grands étant interdits à toute circulation et définitivement évités avec ledit tunnel…

Au sommet du col du Rousset, une magnifique terrasse, des canapés, on s’assied dedans, sauf GG qui s’allonge tel un empereur romain fier (Enfin si l’on peut dire) d’avoir franchi les Alpes Une gentille serveuse dit à RG : « Voulez-vous que je vous prenne sur les canapés ! Ah ! En photo… Eh là, à quoi pensiez-vous !

Nous passons alors le col de Saint-Alexis et arrivons dans le village de Vassieux-en-Vercors où en juillet 1944, le village et ses habitants ont été exterminés sans distinction, enfants, femmes, hommes vieux et jeunes. Comme tout le Vercors, cette forteresse naturelle de 60 km de long sur 40 km de large a été le théâtre de nombreux massacres. Villages détruits et jamais reconstruits comme celui de Valchevrière.

Noua attaquons ensuite et de façon brutale le col de La Chau et cela chauffe, 30 degrés, et le sommet est plus loin que prévu… Pourtant RG nous avait prévenus. (Vous ne m’écoutez pas les gars!)… La montée du col suivant se fait lentement… C’est le col de Taillebourse (En un mot !), suivi du col de la Portette, qui commence à osciller dans tous les sens… La tête bien sûr, et nous transpirons, même si la pente n’est pas très forte.

Cela doit être dans un de ces cols que CG a lancé : « Montée de merde, descende de merde… ». Si ce n’est pas dans un de ceux-ci , c’est de toute façon dans un autre. Nous finissons cette journée par le col de la Croix et nous arrivons à l’hôtel au moment où apparaît JC et sa famille.

Soirée à 9, plus on est de fous, plus on s’amuse. Repas , boissons, et la suite… On regarde les premières photos.
Après notre soirée celtique et The Voice spécial Vercors, on pensait avoir une soirée au calme. A peine au lit , feu d’artifice, on n’ est pas la 14 juillet et pourtant on y a droit sur le coup de 23h30. Un feu d’artifice dans les Gorges de la Bourne, c’est toute la région qui s’illumine et qui gronde.

Lundi 9 juillet 2012

Ce matin au garage vélo (Et oui, merci à l’hôtel), RG découvre le moyen de locomotion utilisé par le frère de JC et voudrait l’utiliser. On est contre et je le prends en photo. Surtout pour le véhicule.(Censure assurée). La présence de JC augmente l’ambiance.

Petite sortie au programme : 62 km avec le col de Toutes-Aures, 11 km – 645 m directement au départ de Pont-en-Royans et le col du Mont Noir, que l’on annonce comme la bête noire : 16,2 km et 1180 m. Je me suis bien alimenté au (petit) déjeuner… Le pied du col de Toutes-Aures arrive très vite. Digestion lente et chaleur me collent à la route. Mais le passage dans les gorges de Toutes-Aures, par le spectacle proposé à vous couper le souffle, a vite fait de vous remonter le moral. Je profite de la lente (La mienne) ascension pour prendre RG en photo, qui se trouve 2 voir 3 lacets plus hauts, perché sur le bord d’un rocher. Quand j’arrive à sa hauteur….plus tard, j’en ai le vertige.

JC a continué seul, et on le retrouve (Ouf) au sommet. Il a des jambes de feu et dès que cela monte , on ne peut l’arrêter. La température du jour et certainement les journées précédentes nous forcent à être raisonnables… C’est ainsi que nous abandonnons l’idée de monter le Mont Noir.(Partie remise). Nous roulons un moment avec un groupe de cyclos français et qui ventent les côtes des Ardennes qu’ils trouvent impressionnantes. Ceci à plus de 1000 mètres d’altitude. Le soleil tape fort…

Mardi 10 juillet 2012

Col de la Croix-Perrin : 22,5 km – 1030 m – 112 km au programme .

Les 55 premiers km se font dans la vallée de l’Isère. A fond les manivelles. 27 de moyenne (La seule dont je parlerai). Comme tous les jours dans les premiers km, le silence est roi dans le groupe. Cela roule, chacun prend son relai… Au moment où je remonte le groupe, une voiture fait entendre son avertisseur à l’arrière, ce qui à le don de me faire serrer le poing… très vite ouvert au moment où la voiture bleue passe à notre hauteur à vive allure. J’ai juste le temps de lire les lettres G E N D AR … Ouf, elle est déjà loin. Coucou, bonne route les copains… Hilarité des cyclos de Vaux.

Et on aborde le col de la Croix Perrin… Dès le pied du co,l JC s’envole vers le ciel (bleu), accompagné de RG(On pourrait en faire une bande dessinée… CG, GG, et l’AG (Pipo) sont rapidement distancés… Ce matin, RG, irréprochable dans le tracé des parcours qu’il a reconnus en septembre 2011, nous explique que pour monter la Croix-Perrin, c’est tout droit, donc impossible de se tromper… Sauf pour moi, qui, distrait dans un rond point, tourne en rond… JC et RG devant, GG et CG derrière, je suis seul et oublie les paroles de RG (Fallait l’écouter). (RE-sic). Je demande la route De Pont-en Royans à un habitant, qui m’envoie sur Villard-de-Lans. Erreur, je loupe les derniers km de la montée où mes collègues passeront un bon moment au sommet du col… à table.

Je suis le (premier) disparu du séjour. Je suis inquiet à la seule pensée que mes copains se demandent où je suis. Le seul endroit où on ne pouvait pas se tromper, c’est pour ma pomme, et cela me rappel du vécu en Ardèche…

Je rentre avec 10 km en moins que les copains. Et je ne sais ce qu’ils ont vécu. Petite lacune dans ce récit. Je rentre par les Gorges de la Bourne et croise au passage une biche qui traverse la route… Quelque km plus loin, c’est une pierre qui tombe juste à coté de moi. Elle tombe plus tôt que les noix! Dans cette région, il est courant d’en voir sur la route et donc méfiance dans les descendes.(Les pierres, pas les noix des cultivateurs). Les pierres il y en a beaucoup, des biches moins, mais ….il y en a en vacances……Surtout le long de la Bourne, où le soir on fait tremper les jambes (demander à Jacques)…

Soirée, comme d’habitude (Claude François), l’orage nous a surpris (France Gall) et nous mangeons à l’intérieur…
En entrée, de la caillette, qui rend les yeux de CG, le veto, plus ronds que jamais. La cailette, dans le Vercors, est un petit pâté de viande de porc, agrémenté d’herbes, qui se mange froid ou chaud, accompagné de salade.Cela rassure CG… Le personnel de l’hôtel a surnommé notre table « La table des cyclistes », et un seul regard de RG fait comprendre au personnel qu’est venu le temps des digestifs (Toujours les mêmes) et pas des cerises. Et 5 Chartreuses.

Mercredi 11 juillet 2012

La température à diminué ce matin, l’orage de la veille en est le bienfaiteur, ce qui enchante GG, incommodé qu’il est par les grandes chaleurs. Il a remonté sa selle de 2 mm suite à l’avis des spécialistes que nous sommes (Ah bon). Cela semble être un mieux, surtout pour ses jambes qui ont du mal à bronzer, étant donné que souvent couché, sa poitrine… et laquelle, leur faisait de l’ombre.

55 km au programme : Col de Gaudissart : 889 m – Col de la Machine : 1011 m – Col de Carri : 1202 m… et le Combe Laval pour la partie touristique…

Le col de la Machine, sacré engin… Surtout précédé du col de Gaudissart… C’est 20 km, où le pourcentage passe rarement en-dessous des 9 %… Et sous une chaleur moite, ce n’est pas le pied, surtout pour CG qui ce matin a fait du patinage( non artistique) en sortant de la douche .Les doigts de pied sont douloureux , mais cela ne l’empêche pas de pédaler.

A proximité du sommet du col de la Machine, j’aperçois un cyclo qui descend, et que je reconnais à sa voix… RG me crie : « As-tu vu JC ? ». JC n’est pas là… A force de tirer sur sa machine, il en a oublié le col du même nom, et est parti un moment à droite vers un autre point culminant, le col de l’Echarrason… Nous attendons un moment et profitons de la nature, et le Combe Laval nous offre une vue imprenable.

Nous essayons d’imaginer les km qui nous séparent de l’horizon… Toute la vallée de l’Isère est à nos pieds. A l’horizon, d’autres massifs… Qui sait, un jour …. Et de nouveau les appareils photo crépitent… Et JC n’est pas sur les photos, pour cause…

La liaison Col de la Machine – Col de Carri se fait presque dans les nuages. Chacun se protège du vent qui s’est levé. Passer d’une vallée à l’autre peut engendrer des différences de températures. A ne pas négliger. On retrouve JC à l’hôtel qui nous accueille à bras ouverts et surtout avec la clé du garage clés en main (L’air inquiet…). Pas de panique, tout le monde peut se tromper……

L’après- midi, nous décidons d’une visite dans les environs. La région offre bon nombre de sites à visiter, musées, grottes, abbayes… Notre promenade nous conduit vers le village de Valchevrière, ou plutôt ses ruines… Village de montagne occupé par les éleveurs, et qui servait de refuge au maquis du Vercors. Le village a été complètement détruit, à l’exception de la chapelle.

La soirée …comme d’habitude…

Jeudi 12 juillet 2012-07-19

La journée de repos… Cela fait quelques jours que Françoise et Annie nous ont parlé du marché de La Chapelle en Vercors. Nous y déposons nos accompagnatrices, tandis que les hommes décident de se rendre à la grotte de la Luire… Emouvant endroit où les blessés du Vercors étaient soignés, puis cernés et ensuite exécutés soit sur place,soit plus tard, les médecins et aumôniers seront fusiliers, les infirmières déportées….

Nous sommes de retour au marché avec une demi-heure de retard, dû à une panne d’essence dont je suis le seul responsable (Quand je rentre, je vais me confesser…) Chacun fait ses emplettes, cela va des fruits aux… saucissons…

Et puis aujourd’hui c’est la journée de JC. SON ANNIVERSAIRE ! Son âge ? Vu la facilité avec laquelle il tourne les jambes je dirais : 2 x 26. Il recevra une boussole en cadeau (En voilà une belle idée)… On en profite pour lui expliquer que les vaches du coin ont des pattes de longueurs différentes en montagne. Ce que confirme CG spécialiste en la matière. L’hôtel lui sert le dessert avec 2 bougies sur glace arrosée d’un alcool régional… Cela fait 2 ou 3 jours qu’à la table des cyclistes, les desserts sont arrosés de kirsch, poire, Calvados… Rien que des dégraissants. Quel endroit décidément… Soirée plus que bien arrosée.

Vendredi 13 juillet 2012

La journée de repos de la veille nous a fait le plus grand bien. Une coupure en milieu de séjour est bien nécessaire.

Je ne vous parlerai pas du sujet de conversation de Françoise et Annie, à propos du vendredi 13. Trop noire cette conversation, et de toute façon on rentrera entier …

Et pourtant au programme, le MONT NOIR, celui que l’on avait escamoté, et qui culmine à 1421 mètres… 1180 mètres de dénivelée, pentes à 9 %… Route bordée d’arbres, ce qui n’est pas pour nous déplaire, vu la chaleur, et de ….Sainte-Vierge que tout le monde ne voit pas… Surtout JC, incroyable… Attention ! Il y a peut-être encore des loups, mais non! C’est au sommet de cette « troyereye» (sic CG), spécialiste du monde animal que le panneau didactique nous donne l’explication de ce nom. Les habitants, par le passé, ont allumé des feux pour chasser les loups. Ils n’ont pas pu enrayer l’étendue des feux, ce qui a rendu la montagne toute noire (facile non).

On rentre par le col de Romeyère, tout en descende, dont la fin nous rappel nos routes en Belgique. 100 mètres en mauvais état. Bof ! On est habitué. Pour le reste du billard toute la semaine. On boit un, non deux pots au bistrot du coin, où la Belle Fille n’a malheureusement pas changé. Si vous n’avez pas lu les épisodes précédents, recommencez…

L’après-midi, nous retournons visiter le musée de la résistance à Vassieux. Emotion pour tous les visiteurs. JC, lui, fait une sortie en solitaire et roule le long des Gorges de Toutes-Aures… Il commence à vaincre sa peur des descendes et des précipices.

Soirée animée par un groupe qui va nous faire entendre du Rock&Roll, Blues, Deep Purple et le fameux « Smoke on the Water » qui fait vibrer toute la terrasse… Cela n’a rien à voir avec le Celtique et le Karaoké (De nouveau, si vous avez sauté les chapitres précédents, rec….). Coïncidence, à quelques jours de la mort de Jon Lord, membre du groupe Deep Purple. Le groupe arrêtera de jouer après un dernier morceau ou tout le monde se retrouve sur la piste de danse, Ce qui réveille…les doigts de pied de CG… Jacques est parti dormir. Il compte bien défendre ses talents de grimpeur lors du dernier jour, mais attention un loup est peut-être caché dans le peloton…

Samedi 14 juillet 2012

« Allons enfants de votre patrie
Le dernier jour est arrivé… »

La der, mais pas la der des der.

Au programme : 126 km – Col de Tourniol (22 km – 910 m – passages à 8% (Et pas torniolle) – Col des Limouches (11,5 km – 716 m – pentes à 7,5%) – Col de la Bataille (8 km – 400 m – passages à 9%) – Cols de La Machine et de Gaudissart dans la descende (Chouette).

JC se présente au départ avec un magnifique maillot vert, à faire pâlir toute l’équipe Europcar et compte bien défendre ses talents de meilleure grimpeur. C’est sans compter sur RG qui compte lui rendre la vie dur dans le col des Limouches (Attention, on n’est pas dans l’Atlas, c’est bien li mouche et pas la mouche).

Mais avant, il faut monter Tourniol et ses 22 km. Le peloton ( ?) s’étire (encore)… RG, fort en avance, attend les suivants en prenant une petite sieste à un carrefour. Un peu comme Bahamontes. Ce qui fait craindre à un cyclo de passage qu’il a fait un malaise….Rires… Le dernier à nous rejoindre est CG, qui à chaque fois qu’il nous rejoint déballe sa nappe et ces barres énergétiques. Moment choisi par RG pour lancer son célèbre: « ON REPART… ». A+

12h30, nous arrivons à Peyrus A la recherche d’un endroit pour manger, nous nous arrêtons dans le premier hôtel du village. Une perle du début du siècle et une assiette de crudités appétissante. Pas le temps de digérer, il nous reste 73 km…

Dés le pied des Limouches, RG s’envole. JC est cloué sur place… Je l’avais dis, cela sent la bagarre. Au-dessus dse Limouches, JC arrive avec 2 minutes de retard sur RG. Il s’est arrêté pour un besoin naturel. (Mauvaise excuse, cela ne justifie pas les 2 minutes). RG lui dit qu’il a eu une crevaison… Un peu comme moi qui ai poussé la voiture en panne d’essence….

GG arrive au dessus et envisage de couper au cours et de ne pas monter le col de la Bataille. Dans ces moments-là, il faut s’encourager et rester au maximum solidaires… Dans le col de la Bataille, JC en mène une, avec un groupe de cyclo allemands. Si l’un d’entre eux essaye d’en découdre avec JC, cela ne dure pas longtemps et il a vite le maillot trempé…L’allemand s’arrête avant le sommet et à mon avis, est bon pour aller pendre son linge sur une ligne…..Sieg…

Au sommet du col de la Bataille, 1313 mètres (Facile à retenir, c’est un peu comme Marignan, mais 202 ans avant, mais il n’a pas eu droit à son col) : spectacle imprenable sur la vallée.

Passé ce col, c’est encore une longue traversée boisée qui se traîne comme la forêt d’Anlier. Col de la Machine droit devant et la descende,Yahoo… Col de Gaudissart en descende, Re – Yahoo… Dans un virage, on frôle un bus (encore) et on arrive à Saint-Jean-en-Royans… On est le 14 juillet et beaucoup de café sont fermés. On en trouve un sur la place… JC fait remarqué au proprio que la table penche… Le proprio fait remarquer à JC que ce n’est pas la table qui penche, mais la place… Un peu comme la vache quoi.

Après avoir savouré les bières locales, JC s’en va payer la note… RG en profite pour lui retirer la roue avant.
Sur les routes du Tour, ils ont des clous, ici on pique les roues. Cela fait bien marrer les personnes présentes sur la place et les motards, un moment étonnés, sont près à se lancer à la poursuite de RG. Jacques fait 100 mètres à pied et retrouve sa roue. Une dernière montée vers Sainte-Eulalie et il est 18 heures, nous arrivons à Pont-en-Royans.

Dernière soirée sur la terrasse, on profite au maximum de celle-ci. Repas, boissons en tout genre, dessert, Chartreuse, il y a même du magnum caramel, et chacun résume ce séjour en un mot : le meilleur, super, convivialité, solidarité, je reviens, évasion, accueil… Chacun reconnaîtra le sien, mais ils résument bien ce séjour.

Pour moi, c’est mon premier récit, fait avec ce que j’ai vécu et pas tout vécu, mais j’ai envie d’en revivre très vite.

Merci à Françoise, Annie, René, Guy, Cyrille, Jacques(Le meilleur), sa famille qui nous l’a amené…

PS : 550 km (Plus ceux que j’ai loupés) et 10078 mètres (idem). On s’est bien envoyé en l’air.

Dimanche 15 juillet 2012

Le retour.

FIN

AG (Pipo)